**Syndrome de Diogène : Pris au piège des déchets**
Un phénomène alarmant touche la France : plus d’un million et demi de personnes souffrent du syndrome de Diogène, une pathologie qui les pousse à accumuler des objets inutiles jusqu’à en être complètement submergés. Ce trouble, souvent méconnu, entraîne des situations extrêmes où des appartements se transforment en véritables décharges.
La récente enquête diffusée au journal de 20h révèle des réalités troublantes. Depuis cinq jours, Loï s’attaque à un appartement de 70 m² envahi par des déchets : livres, vêtements usagés, et ordures alimentaires s’entassent, atteignant parfois jusqu’à 80 cm de hauteur. L’ancienne locataire, atteinte de ce syndrome dévastateur, n’a pas jeté un seul objet depuis des années, engendrant une honte paralysante qui l’empêche de demander de l’aide.
Les entreprises de nettoyage extrême, en plein essor, se battent contre ce fléau. Une société bordelaise a vu ses interventions augmenter de façon exponentielle, répondant à une demande croissante des familles désespérées. Ces nettoyeurs, souvent accompagnés de professionnels de santé, sont confrontés à un défi de taille : aider des personnes qui, prises dans leur accumulation, ont perdu tout contrôle.
Des témoignages poignants émergent : Bastien, après avoir traversé une dépression, a accumulé des objets jusqu’à atteindre un mètre de déchets chez lui. Grâce à une association, il a réussi à remettre de l’ordre dans sa vie, mais il sait que le chemin est long et semé d’embûches. “C’est à vie qu’il faut être prudent”, confie-t-il, conscient des dangers d’une rechute.
Ce trouble touche toutes les classes sociales et tous les âges, des jeunes de 18 ans aux personnes âgées de 80 ans. L’an dernier, une association a aidé 1500 personnes, mais le manque d’études précises sur ce syndrome reste criant. Les autorités et les spécialistes doivent agir rapidement pour mieux comprendre et traiter ce phénomène inquiétant qui reste dans l’ombre. L’heure est à l’action, et la société doit se mobiliser pour aider ceux qui se retrouvent piégés dans l’accumulation.