Un homme de 50 ans, victime du syndrome de Diogène, a tragiquement péri dans un incendie dévastateur dans le Val-de-Marne. Les révélations de ses voisins dressent un tableau alarmant : son appartement était un véritable capharnaüm, rempli à ras bord d’objets et de détritus, témoignant d’une accumulation compulsive qui a duré près de dix ans.
Bastien Rosé, ancien professionnel bien établi, a accepté de témoigner sur son expérience infernale. Il a lutté contre cette maladie insidieuse qui l’a conduit à vivre reclus, entouré d’une montagne d’objets récupérés dans la rue, une carapace contre un monde extérieur qu’il avait peu à peu fui. « J’ai perdu 8 à 10 ans de ma vie », confie-t-il, évoquant la descente aux enfers qui a suivi la perte de son entreprise et de ses amis.
L’association Survivre à l’insécurité, dirigée par Pierre Ludowski, a été un rayon de lumière dans cette obscurité. Après une recherche désespérée, Bastien a enfin reçu le soutien dont il avait besoin pour sortir de cet enfer. Le processus de désencombrement a été long et délicat, mais il a permis à Bastien de retrouver une vie plus saine. « Il faut recréer la confiance », explique Ludowski, soulignant l’importance d’une approche humaine et respectueuse pour aider ceux qui souffrent de ce syndrome.
Ce drame met en lumière une réalité troublante : le syndrome de Diogène, souvent méconnu, peut entraîner des conséquences fatales. Alors que des vies sont en jeu, la société doit agir et sensibiliser sur cette maladie qui isole et détruit. Bastien, aujourd’hui rétabli, souhaite faire passer un message important : « D’autres personnes souffrent et il est crucial de ne pas les abandonner. »