Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement National (RN) et membre du bureau national de son parti, était l’invité de l’Événement du dimanche sur LCI. Dans une interview animée par Arlette Chabot, Tanguy a abordé plusieurs sujets d’actualité politique, à commencer par la dissolution de l’Assemblée nationale qui a eu lieu il y a un an. À cette occasion, il a exprimé un sentiment d’injustice, soulignant que le RN avait remporté les élections en voix mais non en sièges, ce qu’il considère comme une manipulation du système.
Le député a également réagi aux récentes déclarations du président Emmanuel Macron, qui a exprimé son mécontentement face à la perception qu’auraient certains de ses opposants sur les questions de sécurité et d’écologie. Tanguy a qualifié les propos de Macron de honteux, arguant qu’ils minimisent la douleur des victimes de violence et le trauma des familles touchées. Il a insisté sur la nécessité d’une solidarité nationale pour soutenir les victimes et leurs proches, tout en dénonçant ce qu’il considère comme une absence de réponse adéquate de l’État.
Concernant l’écologie, Tanguy a critiqué les décisions du gouvernement sur des questions telles que les zones à faibles émissions et la prime Renov, affirmant qu’elles nuisent aux intérêts des Français. Il a plaidé pour une approche plus pragmatique basée sur des solutions durables, contestées par les réformes jugées punitives mises en œuvre par le gouvernement.
Tanguy a également commenté les tensions au sein du RN, en particulier entre lui-même et Bruno Rotaillot, le ministre de l’Intérieur. Il a fait référence à une “hypocrisie” politique, soulignant que Rotaillot ne soutenait pas les propositions de loi du RN sur des questions d’immigration et de sécurité, alors qu’il en avait la capacité. Cette situation reflète des divergences croissantes au sein de la droite française, soulignant les défis politiques à venir.
L’interview a également touché à des événements récents, comme la marche blanche à Marseille en mémoire d’Ichem Mirai, un crime qualifié de terroriste par la justice. Tanguy a affirmé que le RN participait à cette marche en tant que signe de solidarité avec les victimes, malgré les critiques sur les liens d’un suspect présumé avec le parti.
Enfin, il a évoqué la nécessité d’un changement dans la gestion des finances publiques, plaidant pour une réduction des impôts et une meilleure utilisation des ressources. Il a mis l’accent sur l’importance d’une politique économique qui favorise la croissance et la réindustrialisation de la France, insistant sur le fait que l’énergie doit être accessible et abordable pour préserver la compétitivité du pays.
Jean-Philippe Tanguy a conclu en appelant à un rassemblement des souverainistes au sein de l’Union européenne, tout en maintenant que chaque pays doit pouvoir mener ses propres politiques en matière d’immigration et de droits humains. Cette position souligne les défis continus auxquels le RN et ses membres font face dans le paysage politique français, alors que le pays se prépare à des échéances politiques importantes.